Hier soir, je vous ai laissé en compagnie de Maria et de la mise en carte.
Aujourd'hui, nous allons descendre d'un étage et voir les machines à fabriquer la dentelle
Des machines imposantes et très bruyantes, qui fonctionnent avec des cartes perforées.
façon jacquard, comme pour la passementerie.
Depuis quand date les premiers métiers à dentelle?
Les premiers essais de métiers mécaniques remontent au XVIIIè siècle
les métiers à tulle apparus d'abord en Angleterre se rependent en France dès 1807
l'adaptation du système Jacquard sur métier leavers en 1833 permet un véritable
essor de la dentelle mécanique.
Les fréres Malhère mettent au point une machine imitant le mouvement des fuseaux
en 1886. c'est elle qui équipera les entreprises de Haute-Loire.
Auguste Vacher en 1902 crée la première entreprise de dentelle aux fuseaux
mécanique.
En 1960 il existe une centaine de ces ateliers.
A cette étage, de grandes vitrines avec des pièces mêlant broderies et dentelles.
modèles de linge dit "anglais" issus du catalogue de linge de table, entre 1918 et 1925.
Le linge anglais
Pour les manufactures de dentelle de Retournac, le linge de maison dénommé commercialement
"cluny" a été très important quantitativement et qualitativement.
C'est à partir des années 1880 que certains fabricants de Haute-Loire, orientent leurs productions
vers les dentelles d'ameublement.
Ces dentelles, de genre "guipure fleurie", se présentent sous la forme d'encadrements montés
sur toile, parfois accompagné d'entre-eux assortis. La toile est incrustée de motifs en dentelles et
est souvent ornée de broderies à l'aiguille réalisées par des brodeuses à domicile.
Au sein des fabriques, le linge de maison de genre "Cluny" porte aussi le nom de linge
"anglais" car il est exporté sur les cinq continents et est particulièrement prisé dans l'ensemble
de l'empire colonial britanique.
Cette nappe à l'époque, valait son pesant d'or. (8000 francs d'époque)
Mais quel somme de travail.!
Bien d'autres vitrines imposeraient de s'y arrêter d'avantage, et mériteraient des explications.
A l'entrée du musée, trône une moto.
Mais que fait elle là me direz vous? Elle ferait le bonheur d'un collectionneur..!!!
C'était la moto de la dernière leveuse de dentelle Mademoiselle Rose Durand,
qui se rendait dans les villages de Haute-Loire pour "lever" les dentelles
Un livre très intéressant, avec les propos de Rose ni embellis, ni romancés.
du vécu.
Un autre livre tout aussi intéressant, celui de Marthe Alibert,
dentellière et apponceuse.
Deux livres passionnants sur la vie d'autrefois en Haute-Loire, la dentelle de nos grands-mères
a posséder dans sa bibliothèque et a dévorer sans retenu.
Pour le plaisir des yeux quelques dentelles du musée;
Acquisitions du musée:
dentelle binche, lin, 1700-1725
dentelle aux fuseaux, à fil continu.
Volant burano, lin, deuxième quart du XVIIIe siècle. dentelle à l'aiguille.
pièce exceptionnelle de plus de 7 mètres.
Le fond est travaillé perpendiculairement à la lisiére, cette technique est caractéristique
de la dentelle de Burano.
Pour finir, voici mes achats au musée de Retournac.
des cartons de dentelle. Ceux ci manquaient à ma collection.
(Ils datent d'avant mon abonnement aux pochettes.)
Pour information, le musée édite des pochettes de cartons, d'anciens modèles,
redessinés par Catherine Guilhermet, dentellière professionnelle au musée des manufactures
de dentelles à Retournac. ........De beaux modèles.....
N'hésitez pas à le visiter, vous découvrirez bien d'autres trésors.
Bonne soirée