AU COURS DE SES LECTURES, JEAN LOUIS DECOUVRE
UNE JOLIE LEGENDE QUI RACONTE L'ORIGINE DE LA
DUCHESSE DE BRUGES. (dentelle)
Une jeune fille pauvre des environs de Bruges,
poussée par l'amour filial, avait fait voeu à Marie de renoncer au mariage
s'il lui était donné de pourvoir à la détresse des siens.
Or, un dimanche ou elle se promenait dans la campagne,
soudain le ciel s'obscurcit, et une pluie de fils blancs tombe sur la jeune fille;
Elle étend son tablier noir et, miracle! les fils s'y croisant forment les plus jolis méandres
et des fleurs dignes du paradis.
La petite Brugeoise rentre chez elle et toute la semaine s'efforce de reproduire,
au fil de lin, le beau modèle envoyé par la Sainte Vierge.
Elle y consacre ses jours et ses nuits et enfin a la joie de poser sur la statue
de la vierge de son église, un voile merveilleux d'une dentelle inconnue.
Les commandes affluèrent, et l'aisance rentra au foyer.
"Comment ne pas recueillir avec piété cette exemple de la Reine du ciel
qui daigna diriger, pour ainsi dire, le travail de l'heureuse petite dentellière."
Cette dentelle nommée en Flandre Bloemkanten ( dentelle à fleurs)
fut appelée Duchesse en souvenir de la duchesse de Brabant, depuis
Marie-Henriette, reine des Belges, qui l'aima particulièrement.
Cette dentelle fût enseignée pour la première fois à Méliapour vers 1909
et aussitôt essayée dans les divers ateliers des Indes Ootacamund,
dans les Nilghéries, Cattiparambou, sur la côte de Malabar, Moratuwa
à Ceylan.
La petite Indienne apprît donc a reproduire sur son carreau les jolies
fleurs et rinceaux de Bruges, les reliant ensuite par des barrettes
aux fuseaux ou de simples points de raccord.
extrait d'un ouvrage édité à l'occasion de l'exposition internationale de Paris 1937
Arts et techniques
Les missionnaires de Marie
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