FABRICATION D'UN CARREAU DE DENTELLE D'APRÈS THERESE DE DILLMONT.
Aujourd'hui, je vais vous donner les explications pour ce coussin. (carreau)
La fig.777 représente un coussin tel qu'on l'emploie en Saxe où la dentelle aux fuseaux a toujours
été une des principales occupations des habitants de certaines provinces.
C'est un rouleau de la forme d'un manchon que chacun peut se confectionner avec un morceau
d'étoffe de 40 c/m. de largeur et de 60 c/m. de longueur.
On réunit l'étoffe par les côtés; on y passe un lacet et on fronce les côtés dont l'un a été fermé
au préalable par un disque en carton très solide.
Puis on bourre fortement le sac avec de la sciure de bois, soit avec du son ou encore avec du crin,
et lorsqu'il est suffisamment rempli, on applique le second disque en serrant le lacet comme sur le premier côté.
On met ces coussins dans des sortes de corbeilles ou boîtes en carton munies d'un bord
assez élevé pour les empêcher de se mouvoir et on place dans le fond de ces corbeilles des plaques de plomb.
Ces coussins de forme primitive ont le grand avantage de pouvoir être faits sans aucune aide.
N'oubliez pas que nous sommes en 1884.
Dans la lancé, je vous livre le deuxième.
La figure.778 montre un coussin d'une construction plus compliquée que l'on peut poser sur une table
ou monter sur des pieds.
Le cylindre ou manchon de ce métier est mobile; on peut donc travailler sans arrêt.
Le métier entier consiste en une planche longue de 50 c/m. sur 40 c/m. de large
qui repose sur deux traverses hautes de 3 1/2 c/m. en arrière et de 1 c/m. vers le devant.
On couvrira la planchette d'un molleton très épais ou on la capitonnera légèrement pour
la recouvrir ensuite d'un drap de couleur foncée, de couleur verte par exemple.
Au bord intérieur de la planchette sont fixées deux colonnettes sur lesquelles on monte le cylindre
composé de deux disques pivotant sur une tringle longue de 22 c/m. environ.
On recouvre cette tringle d'une épaisse couche d'étoupes et ensuite de flanelle ou de drap.
Sur le côté gauche du cylindre se trouve montée une roue à crochet et un ressort d'encliquetage
fixé sur la planche qui engrène dans les encoches de la roue et empêche le cylindre de se mouvoir
en sens inverse.
Voici les deux métiers expliqués par madame Thérèse de Dillmont en 1884.
Dans son encyclopédie des ouvrages de dames.
Si vous les fabriquez, n'hésitez pas à me les montrer. Je me ferai un plaisir de mettre vos photos
sur mon blog.
Pour vous remercier de votre patience à me lire, voici deux photos prisent une hier l'autre ce matin.
Juste devant chez moi.
Hier.
Ce matin.
J'espère que chez vous , le soleil est aussi de retour. Si ce n'est pas le cas, je vous en envoie
un petit rayon.
Bonne journée.